L’expérience de soutien des acteurs communautaires et municipaux aux intitiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal

Ce rapport de recherche documente l’expérience de soutien des acteurs communautaires et municipaux au sujet des initiatives d’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal. Plus précisément, il met en lumière leurs motivations, les leviers et les facteurs qui facilitent leur travail, les défis et obstacles auxquels ils font face, les stratégies qu’ils déploient pour y pallier, ainsi que les changements souhaités par ces acteurs. Le portrait permet aussi d’identifier les points de convergence et de divergence entre les deux groupes d’acteurs.

Il est le résultat de l’analyse de 17 entrevues semi-dirigées avec des acteurs des milieux communautaires et municipaux. Cette démarche s’inscrit dans un projet de recherche intitulé “Initiatives d'appropriation citoyennes des parcs urbains à Montréal : modèles, enjeux, stratégies et résultats sociaux”, financé par le Fonds d’innovation sociale destiné aux collèges et aux communautés (FISCC) du Conseil fédéral de recherches en sciences humaines (CRSH), en partenariat avec Park People/Ami·es des parcs et le Centre d’écologie urbaine. Une synthèse des résultats de l’étude est présentée dans le tableau de la page suivante.

Des résultats de l’étude, des perspectives communes, connexes et complémentaires émergent et prennent une part significative du portrait de l’expérience de soutien des acteurs communautaires et municipaux. À elles seules, ces points de convergence démontrent la pertinence – et le potentiel– du travail conjoint entre les deux catégories d’acteurs pour des parcs animés et appropriés par les citoyen·nes. Le maintien et le développement d’espaces verts, l’amélioration des milieux de vie, la mobilisation citoyenne et l’inclusion sont tous des motivations communes qui animent ces acteurs à soutenir la réalisation d’initiatives d’appropriation citoyenne de parcs. Ce soutien repose sur cinq leviers. Avec l’intérêt grandissant des citoyen·nes pour leurs parcs, ils forment les cinq piliers du soutien aux initiatives d’appropriation citoyenne : le réseau de partenaires, les collectifs de citoyen·nes engagé·es, l’accès à des ressources, l’appui des élus et des gestionnaires et l’accès facilité aux parcs.

Ce soutien offert aux initiatives d’appropriation citoyenne (IAC) est cependant relatif et le travail de soutien n’est pas sans difficultés. Plusieurs acteurs des milieux communautaires et municipaux sont en effet résolus à appuyer l’appropriation citoyenne des parcs urbains à Montréal. Mais ces acteurs font aussi face à une série de défis et d’obstacles. Ceux qui sont communs aux deux catégories d’acteurs se concentrent sur la participation limitée de certains profils de citoyens, les efforts d’inclusion insuffisants et une cohabitation difficile entre différents usages et entre les usagers et les riverains des parcs. Pour y faire face, et pour accroitre le soutien à davantage d’initiatives, les acteurs développent plusieurs stratégies ; celles qui sont communes visent entre autres à mieux communiquer, à cadrer davantage la mobilisation, à renforcer les initiatives existantes et à simplifier les procédures.

Selon les personnes interrogées, les cinq leviers identifiés méritent d’être mieux soutenus pour une offre plus efficace et plus pertinente de soutien aux initiatives d’appropriation citoyenne. Basé sur les changements souhaités par ces acteurs, nous proposons cinq recommandations, en lien avec ces cinq leviers :

1. le réseau de partenaires : des activités de réseautage et des documents mettant en lumière les rôles et responsabilités des différents acteurs ;

2. les collectifs de citoyen·nes engagé·es : davantage d’activités de sensibilisation à la transition socioécologique et sur le pouvoir d’agir citoyen, particulièrement auprès de profils de citoyen·nes traditionnellement moins engagés ;

3. l’accès à des ressources : des ressources financières et humaines adéquates ;

4. l’appui des élu·s et des gestionnaires : des programmes et du personnel dédiés au soutien
aux initiatives d’appropriation des parcs dans les arrondissements ;

5. l’accès facilité aux parcs : des parcs plus nombreux et mieux aménagés et des processus simplifiés pour y organiser des activités.

 

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Ce travail de recherche a été rédigé par David Smith, Ph. D., chercheur et conseiller en transfert au CÉRSÉ (Centre d'étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté) et Émilie Guay-Charpentier assistante de recherche au CÉRSÉ. Ce projet de recherche est mené conjointement par le Centre d’étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), Ami·es des parcs et le Centre d'écologie urbaine (CEU). Il est financé par le Conseil fédéral de recherches en sciences humaines dans le cadre du Fonds d’innovation sociale destiné aux collèges et aux communautés.